Initiée en 2024, la série photographique " Nature-Humaine " explore les aspects visuels et implicites de notre individualité face à celui du monde végétal qui nous entoure

Que ce soit par l'apparence physique ou la conception mentale de notre esprit, les liens que l'on peur tisser entre nous et le monde végétal sont indénombrables du fait de notre conscience et de notre imaginaire en perpétuelle évolution.

C'est avec sensualité, poésie et élégance  que ces deux mondes se croisent, s'entremêlent et se confondent mutuellement. Ils forment un univers presque unique et indivisible en faisant disparaître et se confondre les sens de notre perception.

Cette ambiguïté à la frontière de l'abstraction qui peut faire ressurgir un sentiment d'étonnement voir de stupéfaction, peut également procurer  une joie immense à sa simple découverte, comme lorsqu'un sens était révélé après un long moment et devenait une véritable évidence. 

Le principe de la vie de mémoire et d'oubli rend possible ce jeu et cet émerveillement dans une pensée où tout est entier et né d'une seul même origine.

Être, pour penser puis créer.

Au-delà de la simple analogie au monde végétal, " Nature-Humaine " est une proposition à percevoir notre monde extérieur comme notre propre intimité,  notre propre existence, comme si ce que nous percevons autour de nous était un reflet de ce que nous sommes.

Correspondance intime entre le corps humain et le monde végétal

Nature-Humaine

Immaculée

Huile sur nuque

Rosée sur trèfle

L'eau, l'huile

Un liquide, un mouvement qui transmet

Un message, comme une évidence : Je confesse.

Déposée par la brume matinale d'une rosée bien épaisse

Étalée par des mains de manière sensuelle

Voilà qu'une goutte se forme et ruisselle.

Elle qui s'évade en permanence de mes pores cette fois-ci me nourrit

Un doux réconfort après ce que j'eus endurci.

Tensions, douleurs d'un monde à l'agonie

J'entends une présence, une voix qui me dit :

Repose-toi, écoute moi.

Il me suffit alors de sentir sa caresse, sa chaleur, son souffle, son rayonnement pour en saisir le sens et m'y abandonner.

Et si je pouvais t'écouter sans tant de souffrance..

C'est ainsi que la plante ancre davantage ses racines dans les profondeurs de la Terre et que j'apprécie enfin pour la première fois me faire masser pour mon simple plaisir...

Entrelacs

Branches nouées

Doigts mêlés

Cuisses, côtes, coudes

Feuilles de succulente

Suave

Devinée

Pulpes de jambes

Marges de limbes

Cambrée

Chute de reins

Pétales de rose

Ondulation

Voûte de pied

Aisselle d'érable

Contemplation

Cils d'oeil

Inflorescence de graminée

Essence

Nervures foliaires

Veines de cheville

Dansante

Fronde de fougère

Silhouette de femme

Echo

Pavillon d'oreille

Eventail de ginkgo

Caresse

Alvéole d'euchère

Touchée

Feuille sur la Lune

Main devant le Soleil

Délicatesse

Boucle de chevelure

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Crin de tillandsia